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L'éducation permanente, pour quoi?

Alors que c’est inscrit dans l’ADN de SAW-B depuis 40 ans, le fait qu’une fédération d’entreprises sociales s’inscrive dans le cadre de l’éducation permanente étonne encore.

Pourtant, c’est un fait, l’émancipation, l’analyse critique de la société, la stimulation d’initiatives
collectives, nous y consacrons une large part de notre temps. Chaque année, nous publions une
quinzaine de textes critiques et réalisons plusieurs centaines d’heures d’animation.
Au-delà de ça, l’esprit de l’éducation permanente nourrit bien d’autres projets et la manière dont nous les réalisons (le plaidoyer politique, la mise en réseau, le conseil aux entreprises sociales).

Pourquoi ne pouvons-nous pas nous contenter d’être une fédération classique ? Et pourquoi avons-
nous nécessairement besoin de mêler intimement l’éducation permanente à la construction de
l’économie sociale ?

Parce que nous aspirons à entreprendre autrement, à construire une société plus humaine et pour
ça, nous avons besoin de libérer nos imaginaires. C’est d’abord à coup d’esprit critique et de
déconstruction du monde tel qu’il existe que nous pourrons ouvrir les brèches nécessaires pour rêver
d’autres manières d’entreprendre et de faire société.

Parce que nous voulons dépasser le rêve et oser construire des alternatives. Nous voulons qu’un
maximum de citoyens, de collectifs, d’entrepreneurs sociaux se donnent le droit de proposer et
d’expérimenter. Le vécu des uns et des autres permet de se confronter, d’interroger le sens de ce qui
est entrepris et, au-delà des cas particuliers, de réfléchir les enjeux globaux.

Parce qu’entreprendre autrement et réussir à changer le monde, c’est loin d’être acquis. Les bonnes
intentions ne peuvent suffire. Les alternatives ne seront durables et n’éviteront la dérision qu’à la
condition de leur appliquer un regard tout aussi critique qu’au monde qu’elles ont décidé
d’améliorer. Si l’économie sociale veut conserver son pouvoir de transformation sociétale, elle doit
en quelque sorte se méfier d’elle-même.

En somme, notre fédération, comme toute entreprise sociale, a besoin d’inscrire ses pratiques dans
l’éducation permanente pour ouvrir des possibles, leur donner du sens et avoir un réel impact sur la société.

Et si vous preniez le temps d’en faire l’expérience avec nous ?